31 janvier 2010
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I.
Cette porte qui se ferme
Et pourtant ne nous enferme
Nous couvre
Nous ouvre
Nous découvre
Vases ébréchés unis dans la ronde
A nous mêmes sommes un tour
Où remodeler nos fêlures
Rendre malléables les blessures
Tirer parti
Modifier
Transformer
Détourner
Et toucher, oui, toucher du doigt
Le Toi, le Moi
Trouver que nous sommes beaux
Etre touché sans couler
Sans sombrer
Vaste tempête sans naufrage
Des récifs, faire rivage
Des écueils faire une plage
Briser la dérive
Redevenir
A nos vies
Capitaines.
II.
Et puis cette bulle
Où je déambule
Où tu déambules
Nous isole et nous unit
Folie douce et saine
Nous cache mais ne nous attache
Espace clos sur un horizon de libertés
Quand trop de chaînes
Cette bulle est un havre
Quand trop de peine
Cette bulle sans entrave
Nous porte, nous transporte
Quand un sourire, un rire, une joie
Cette bulle aussi
Tisse les silences et les mots
Les larmes aux rires
Deux sujets d'un minuscule empire
Une bulle où
Se poser
Se reposer
Déposer les armes
Les larmes
Et moins peser.
III.
A l'ombre froide d'un énorme sablier
Tu m'as demandé d'arrêter le temps
D'un coup de pied l'ai renversé
Du sable ainsi couché
Avons fait une plage
Pour nous prélasser
Sous les rais colorés
D'un soleil pour une fois figé
Paisible
Paisible
Ho, si paisibles ...
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poèmes
29 janvier 2010
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Systole
Unis
Jusqu'à ne plus faire qu'une peau
Sur la musique des accordés
Deux corps
Un coeur
Diastole
Séparés
Ailleurs aller s'abreuver
Désirs désordonnés
D'autres corps en choeur
Systole encore
Connaître l'union à nouveau
Des instruments désaccordés
Faire Symphonie
Diastole
Deux arches dénouées sur les eaux
Nefs affranchies des frontières
Ancres l'une à l'autre
Voyagent
Libres
Au gré des marées qu'elles se créent
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poèmes
28 janvier 2010
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Deux enfants sur une balançoire
Elan fou
Elan feu
Pour leur histoire
Les nuages à portée
Soleil entre les pieds
Tout le ciel en projet
Remisés, oubliés les orages
Elan flou
Elan saoûl
Ivres de vivre
Libres d'errer
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poèmes
25 janvier 2010
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"Elles font leur travail ordinaire, multiple, incroyablement complexe, dans les domaines chimique , physique, électronique, vital.
Elles reçoivent, choisissent, transforment, fabriquent, détruisent, retiennent, rejettent, réservent, dosent, obéissent, ordonnent, coordonnent avec une sûreté et une intelligence stupéfiantes .
Chacune d'elles en sait plus que mille ingénieurs , médecins et architectes .
Ce sont des cellules ordinaires d'un corps vivant" .
Barjavel, La nuit des temps
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extraits - citations
22 janvier 2010
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Un dame
Un roi
( Elle n'est pas sa dame )
( Il n'est pas son roi )
Se tiennent
Pas debout
Pas couchés
Penchés
L'un vers l'autre
Se maintiennent
Front contre front
Les yeux dans les yeux
Profonds
Si les coeurs battent
Ce n'est pas d'unisson
Mais si un coeur souffre
L'autre se gonfle et l'accueille
Si celui-là pleure
Celui-ci lui sourit
Un jour l'un
Un jour l'autre
Toujours
L'un pour l'autre
Deux cartes
En tourelle isolée
D'un château de cartes
Calligramme imaginé
Qu'un architexte a taillé
Dans la pierre de leurs mots
Un jour
Un soir
Un matin
Une aube enfin
L'unisson viendra
D'un autre coeur
Un autre roi
Une autre dame
Ces cartes là sont debout
S'épousent
Face contre face
Lovées
Mais dans un coin de la tête
Restent les deux têtes
Front contre front
La tourelle s'en est allée
Mais elle est restée
La tourelle s'en est allée
Rejoindre le reste du château
Qui les couvre
D'une ombre bienveillante
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poèmes
20 janvier 2010
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Sur ma route obscure , tu étais partout ce soir
Riant ronde et rousse
Venais tu m'épauler
Eponger mes peines
Comme le sable boit l'eau ?
Ou me narguer , lumière dardée
De tous côtés
Astre imprévisible et fardé
Toute beauté
Une môme m'explique une étoile explosée
A l'autre bout des temps
Près de l'origine
Une voix sous la lumière d'un caillou céleste
Caillou sans âme
Indifférence manifeste
L'étoile et le caillou
Ont leur place
Dans l'univers, le temps et l'espace
Mais sur la route que je trace
Ma place tremble, s'estompe et s'efface
Un édifice qui vacille
Sur mes pas, rien ne brille
Indifférence grise
Froide
Dure
Mes fondations s'y brisent
S'ouvre le puits de doute
Sur ma route obscure , tu étais partout ce soir
Riant ronde et rousse
Venais tu me tendre la main tendre ?
Rendre la main cendres ?
Si
L'étoile et le caillou
Ont leur place
Dans l'univers, le temps et l'espace
Peut-être
Trouverais-je ma place
Un univers
Un temps
Un espace
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poèmes
17 janvier 2010
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Une lune mutine perce l'obscure nuit
Offre une ombre aux être
Aux âmes
A l'insomnie
Palpitante étincelle
Nichée au creux du ciel
Ce que le jour nous cèle
La nuit claire nous révèle
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poèmes
16 janvier 2010
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Arrachés les cercles jumeaux
Le métal devenu peau
Trajectoires longtemps mêlées
Tout à la fois nefs , et voiles, et vents
D'un monde font deux univers désunis
D'un voyage, deux trajets
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poèmes
14 janvier 2010
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Ode rose à l'eau de rosée
L'épine indique la voie
Le pétale en tapis feutre les pas
L'effluve invite et incite
Venelle dérivée d'un rêve
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poèmes
13 janvier 2010
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Si tu mets l'amarre au calamar
Gare !
Car si l'calamar s'met en pétard
Pars !
Quand il se sent par l'ancre attaché
Fuis !
Il va te couvrir d'encre à tacher
Puis
T'emmêler de tentacules gluants
De gros bisous baveux et gluants
...
Beuuuuuuurk !
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