1 mars 2010
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Le rouge de Petit Chaperon pour colorer
les lèvres le sang, le désir , la matrice . Il faut tout le noir du loup
pour éteindre cet incendie Anne-Claire Thévenot
Je te suivrai dans les plis et replis
Dans les taches étalées
De ce carnet carmin
Carnet de ténèbres
De naissance, mort
Et renaissance
Je te suivrai petite fille
Embryon de femme
Chasseur ou méchant loup
Je suivrai tes mots semés
Petit Poucet
Les tiens
Ceux des contes
Ou
Ceux qui font écho
Dans les grottes
- L'obscur encore -
Où s'autopsient des coeurs et des corps
Je te suivrai haut de vie
Dans la chair et le sang
- Et le rouge à nouveau -
De la tombe au berceau
Et du sein au caveau
Tant de routes à comprendre
Tant de chemins
Tant de chemins
Lesquels prendre ?
Je te suivrai mais me demande :
Quelle est cette âme que tu dissèques ?
Est-elle tienne, est-elle mienne ?
Est-elle unie vers celle de tout autre ?
Si l'on ne sait dire
C'est qu'elle touche
Et fait mouche .
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poèmes
27 février 2010
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Je pense n'avoir jamais lu ( ou en tout cas pas depuis longtemps) une définition aussi juste de ce sentiment si désagréable ... Je vous laisse découvrir
( les crochets [...] indiquent que j'ai enlevé un peu de texte ) : "Et ce fut mon premier flash . Oh! trois fois rien , une intuition de passage , fugace, mais nette comme un décret: j'étais dans la merde .[...]
Et pas n'importe quel merdier, rien à voir avec les merderies ordinaires dont le hasard m'avait sorti jusqu'à présent , non, une fosse d'aisance océanique à côté de laquelle tout ce qui m'était arrivé à ce jour relèverait de la plaisanterie. [...] Au fond de mon cognac et dans le silence feutré de ce bar, ça prenait une allure de totalité. Cette fois-ci j'allais morfler pour de bon .[...]
Pas de doute, un copronuage se formait au-dessus de ma tête ."
Daniel Pennac , Aux fruits de la passion
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extraits - citations
26 février 2010
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Flamme vive sur le gris ciment
Marche comme on glisse en dansant
Avance insouciante et légère
Frôle la terre, déplace à peine l'air
D'un sourire-feu fend l'univers
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poèmes
13 février 2010
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Il y avait là foule d'oiseaux en nuées folles
Volant sous le ciel que les vents déposent là
Sous le regard borgne et borné qui met à jour
D'entre toutes les plus sombres pensées
Il y avait moi dans ce décor de sable gris
Les cheveux mêlés de l'eau des nuées
Deux pieds sous la Terre et les yeux brûlés de sel
Les lèvres béantes sur une bouche vide :
Pour plus un traître mot , allions-nous le silence !
De chaque oiseau volant pendait une corde
Corde qui prenait racine au creux de mes poings
Au creux de mes poings que je ne pouvais ouvrir
Sans laisser s'arracher lambeaux de ma chair
Au creux de mes poings nus que je laissais souffrir
Sans relacher la tension de chaque corde
Au creux de mes poings rougis de la douleur brute
A genoux , fou qui espérait lier le tout !
Les bras levés par l'intolérable tension
Priant, suppliant l'absolu néant des cieux
Que cessent enfin tous ces vents qui tendent les liens
Brisant le dernier orgueil de mâle assurance
Maintenu malgré lui par son rêve avéré
Détenu malgré moi et par ma volonté
Dessous le ciel et dessus la Terre, arrimé
Navire immobile sur les courants des grands fonds
Expulsant à toute force un regard vers eux
Dans leurs yeux flous je voyais mon propre reflet
Une cicatrice sombre à visage d'homme
Sur le sable gris qui vit un jour leur envol
Souvenir vague d'un qui volait parmi eux
Souvenir vite oublié pour s'en délester
Et soudain la Terre se mit à tourner
A l'inverse du vol des oiseaux reliés
Arrachant un à un les filaments vivants
Lentement, laisser seul à genoux le fou
Pleurant prison perdue et liberté gagnée
Ouvrant mes mains pour constater les plaies
Je vis mil ombilics entre mes doigts percés
Levant les yeux au départ des vives nuées
Je vis mil oiseaux disparaître
Et quelques uns rester
Levant les pieds de dessous le corps de la Terre
Je vis une ombre d'ange se poser sur moi
Tournant la tête de côté pour l'accueillir
Il n'y avait personne
Que moi
Et l'ombre
Et l'ombre était mienne
Surmontée de ses ailes .
(note : ce texte n'est pas récent , je l'ai juste un peu retravaillé pour le poster )
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poèmes
10 février 2010
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Chaque année en cette période, la ville de Calais et l'association l'orange bleue organisent un concours : le prix Edmond Roche .
La participation est ouverte à tous , jeunes ou moins jeunes, francophones . L'inscription s'élève à 8€ (une ruine en somme ) et la date limite de réception des écrits est fixée au 15 mars .
Il y a plusieurs catégories, mais tout vous est expliqué en détail sur le lien ci-dessous. Vous y trouverez le règlement, les dates et le bulletin d'inscription .
Pour aller voir, c'est ICI .
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Papotages
9 février 2010
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I. Inspiration
Ma Muse
M'amuse
Mais m'use
Dit en riant le poète
Mon art me tue
II. Expiration
Le métal de ma lame
Te met l'âme en alarme
Dit en pleurant l'assassin
Mon arme tue
III. Conjugale conjugaison
Je voue Elle
Elle voue Il
Je noue Elle
Je tue Il
IV. Actriste
Larmes de rasoir sur les joues, longs sillons noirs
Le bouffon malsain se fout d'elle dans le miroir
Le regard pénètre le verre, faisant faisceau
Le miroir se fend, se brise et vole en morceaux ...
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poèmes
7 février 2010
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Je ne t'entends pas
Mais j'attends
Que tu me dises
Parle-moi
Mon silencieux
Viens me ronronner dans la poche
Vibre
Que je puisse te caliner
Te porter vers mon visage
Frotter mon oreille à tes sons délicieux
Je sais oui je sais
Je sais
Ce que je vais faire
Te régler
T'ajuster
De silencieux te faire hurler
Pourtant rien
Ne hurle
Ne bipe
Ne chuchote
Ni même ne vibre
Rien à faire
Elle n'appelle pas
Je te vérifie
Je t'ausculte
Tout fonctionne
Je t'essaye
Espérant la défaillance
Pour la réparer
Mais c'est moi qui défaille
Tout hurlant que tu sois réglé
Elle n'appelle pas
Je t'insulte
Tu n'y es pour rien
Mais je t'insulte
Tu m'insupporte
Je te déteste
Et toi, vexé sûrement
Tu boudes
Replié sur toi-même
Plus silencieux encore
Je m'essaye ventriloque
Pure provoc'
Des fois que tu te déciderais alors
A sonner, juste sonner
Ou biper du joli son d'un message
Faire accélérer mes battements
Rien n'y fait
Elle n'appelle toujours pas
Je pourrais te fracasser
T'exploser là, contre ce mur
Ca ferait du bruit ça !
Ca ferait du bruit
Tu sortirais de ton silence
Et moi de mes gonds
Mais elle ne pourrait plus appeler
Plus du tout
Ca serait con
Alors je suis prévenant
Délicat
Je te recharge
Je te bichonne
Je te regarde
Je n'entends rien
Mais j'attends
etc ...
etc ...
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poèmes
6 février 2010
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Comme une bulle au coin de l'oeil
Sphère hésitant à franchir ce seuil
Une larme a dévalé
Est venue tatouer son sillon
Au visage mouillé
Comme une bulle au coin du ciel
Sphère insolente, immense étincelle
Est-ce la Lune venue m'envoûter ?
Est-ce le soleil qui m'ensorcelle ?
Comme une bulle en errance
Vagabonde d'un mythe oublié
La musique des sphères l'habillait
Magique atmosphère à piller
Fumées d'encens
Buées dansantes
Les volutes évoluent
Dispersent les fragrances
Et percent jusqu'à l'inconscience
La larme a dévalé
Les lèvres l'ont avalée
Le visage a séché
Et les yeux sont ouverts
Grands offerts
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poèmes
4 février 2010
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Disloqués
Mes membres en piquets
Tendus de nerfs
Balisent un carré
Les combattants entrent
Je suis l'un
Le second n'est autre
Que moi
Juché sur son sablier
Un juge
Juge
Observe ses reflets
Sans souci d'équité
Je suis le ring et le combat
J'en serai l'issue
Que le meilleur me gagne !
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poèmes
2 février 2010
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Hêtre
Renaître à l'envie
Redevenir source
Puiser l'épuisé
Soutenir et toucher
Toucher la fleur
Toucher l'une au soleil entremêlée
Toucher l'ange déçue
Toucher la fée
Toucher les racines
Et porter les fruits
Investir l'air
Investir la terre , la chair
Et le bois
Hêtre
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